Fixer l’éphémère dans la matière est une oeuvre universelle et millénaire. Cette problématique est l’une des plus captivante pour Noëllie Nioulou. D’abord restauratrice conservatrice de mobiliers anciens, elle se spécialise ensuite dans la sculpture ornementale. Elle passera quelques années à sculpter les éléments ornés de divers instruments de musique anciens tels que les violes de gambe, ou les vielles à roue. Elle est profondément passionnée par le patrimoine et ses techniques. Son appétit grandissant pour les sculptures classiques académiques ayant pour sujet les hommes et les femmes, l’incite à en faire le sujet principal de son travail. Fascinée par la plastique faciale sans cesse en mutation, elle est animée par l’obsession de comprendre la complexé infinie des sensibilités humaines. Noëllie Nioulou consacre son temps à tenter de fixer ce qui ne peut l’être.

 

Le travail de la sculpture pose pour elle la question de la perception aigüe à son environnement.  Les techniques et l’observation laisseront toujours la place à l’insaisissable, et c’est à ce moment que l’expression du sculpteur va prendre sa place. Elle travaille principalement le bois et la terre et ainsi cherche à restituer une souplesse organique avec des matières ayant leurs propres plasticité. Faire et défaire, se confronter aux formes et à la matière, reste pour elle le meilleur moyen de se connecter et à contribuer modestement aux beautés de notre monde.